Luana et le Royaume de l’Arc-en-ciel

 

Nous avons le plaisir de vous prĂ©senter une histoire Ă©crite par Lyne GagnĂ©, ancienne commis-comptable pour Les services Ă  l’enfance Grandir ensemble!
DĂ©couvrez chaque publication avec vos enfants, et ce, jusqu’Ă  la fin de l’histoire, les aventures de Luana ! Chaque nouveau chapitre sera ajoutĂ© Ă  la suite du dernier.

Bonne lecture !

Une belle image de livre ouvert

Chapitre 1

Il Ă©tait une fois une jeune femme prĂ©nommĂ©e Luana, elle Ă©tait d’une beautĂ© Ă©blouissante, elle avait des cheveux noirs comme l’Ă©bĂšne et des yeux bleus comme le ciel. Sa beautĂ© Ă©quivalait Ă  son Ăąme aussi pure que celui d’un nouveau-nĂ©; aucune fois de malice ne coulait dans ses veines. Tous les jours, elle s’Ă©vertuait Ă  semer le bonheur Ă  toutes ces crĂ©atures féériques qui la cotoyaient, car vous voyez, elle vivait dans cette autre dimension depuis plus d’une dĂ©cennie afin de pouvoir libĂ©rer ce peuple d’une malĂ©diction.

Tout avait commencĂ© lorsqu’elle Ă©tait enfant, ses parents avaient recommandĂ© Ă  Luana et ses deux frĂšres ce conseil : Écoutez bien les enfants, si vous apercevez un arc-en-ciel Ă  l’orĂ©e du bois, ne l’approchez pas, n ‘Ă©coutez pas sa mĂ©lodie, prenez vos jambes Ă  votre cou et surtout accourez Ă  la maison pour vous y rĂ©fugier.

Or, par une belle journĂ©e d’Ă©tĂ©, un nuage s’Ă©tait pointĂ© et avait dĂ©versĂ© ses gouttelettes d’eau au pied du chĂȘne centenaire qui se dressait de toute sa splendeur Ă  l’orĂ©e du bois oĂč elle y jouait avec ses frĂšres. Elle avait entendu un murmure s’Ă©lever de l’intĂ©rieur de l’arbre et elle vit un arc-en-ciel se produire Ă  ses pieds. Elle fut si hypnotisĂ©e par ce murmure dont le son s’accentuait en une mĂ©lodie si agrĂ©able et tellement fascinĂ©e de voir de si prĂšs les couleurs de l’arc-en-ciel qu’elle en oublia le conseil de ses sages parents. LUANA ! LUANA ! Reviens vers nous ! Cours, il faut rentrer Ă  la maison, LUANA, LUANA ! Entendait-elle ses frĂšres lui criant de rentrer Ă  la maison ou Ă©tait-ce un songe…?

Ces couleurs Ă©taient si Ă©clatantes, si grisantes, si fascinantes. L’attraction s’insinuait en elle incitant Luana Ă  les toucher. Elle toucha alors la premiĂšre couleur accessible, le violet, toutes ses apprĂ©hensions furent chassĂ©es immĂ©diatement, elle ressentit du rĂ©confort et elle fut submergĂ©e par la sĂ©rĂ©nitĂ©. N’Ă©coutant que son cƓur, elle toucha la deuxiĂšme couleur, l’indigo, la mĂ©lodie se fusionna avec elle et elle se mit Ă  la fredonner. Puis la troisiĂšme, le bleu, tous ses rĂȘves d’enfant dĂ©filĂšrent devant ses yeux, des rĂȘves si merveilleux de princesses sauvĂ©es par de beaux princes charmants. La quatriĂšme, le vert l’apaisa et la rĂ©conforta dans l’espoir de rĂ©aliser ses rĂȘves un jour. Enfin, la cinquiĂšme, le jaune, couleur du soleil la frappa d’une joie si intense, qu’elle rayonna littĂ©ralement. Ensuite vint l’orange qui lui insuffla une bonne dose de bonne humeur. Toutes ses sensations, ses ressentiments l’entraĂźnĂšrent dans un Ă©tat euphorique. Mais alors qu’elle toucha la derniĂšre couleur, le rouge, elle fut aspirĂ©e dans un tourbillon sans fin. Elle cria si fort qu’elle aurait pu en percer ses tympans, la peur Ă©tait devenue sa compagne et ce tourbillon continuait de tourner sur lui-mĂȘme sans jamais s’arrĂȘter. Lorsque la panique s’empara d’elle, le tourbillon cessa afin de sa progression et elle atterrit dans une forĂȘt majestueuse. La peur Ă©tait devenue sa compagne et ce tourbillon continuait de tourner sur lui-mĂȘme sans jamais s’arrĂȘter. 

Chapitre 2

En les regardant alentours, Luana remarque la ressemblance de l’endroit oĂč Ă©tait situĂ©e la maison de ses parents mais la maison n’y Ă©tait pas. Le chĂȘne centenaire se rĂ©pendait au mĂȘme endroit mais il Ă©tait un peu diffĂ©rent, elle croyait l’entendre respirer. Elle commençait Ă  se demander si elle n’Ă©tait pas tombĂ©e sur la tĂȘte. Oh! Bien sĂ»r
elle devait donc rĂȘver


Seul un rĂȘve pouvait ĂȘtre aussi merveilleux. Luana Ă©tait tellement calme et sereine. Elle entendait des oiseaux chanter, elle levait la tĂȘte et les aperçut, des oiseaux colorĂ©s chacun d’une des sept couleurs de l’arc-en-ciel. Des papillons aux ailes transparentes voletaient autour d’elle, elle tendait la paume de la main et un papillon se posa, qu’elle ne fut pas sa surprise de constater que le papillon Ă©tait une minuscule fĂ©e qui lui souriait. Des enfants, des hommes et des femmes s’avançaient vers elle et leurs peaux se transformaient comme des camĂ©lĂ©ons au poil et Ă  mesure de leur progression se fondant littĂ©ralement dans leur habitat. Des animaux sauvages aux diffĂ©rentes couleurs de l’arc-en-ciel s’approchent d’elle pour lui conserver la Bienvenue. Elle ne ressentait aucune peur et aucun d’eux ne la craignait. Dans son for pour intĂ©rieur, elle pensait que vivre dans ce monde serait fantastique.

Un cerf majestueux s’est approchĂ© d’elle et lui parle :

-Bonjour Luana, bienvenue au Royaume de l’arc-en-ciel.

EstomaquĂ©e, elle le regardait. Maintenant, elle comprit, elle ne rĂȘvait pas


– Nous te souhaitons la bienvenue, nous t’attendons depuis si longtemps.

– Je ne comprends pas, Monsieur le Cerf. Ce que je sais c’est que je dois revenir Ă  la maison, car mes parents et mes frĂšres vont s’inquiĂ©ter.

-Luana, tu as Ă©tĂ© choisie par le ChĂȘne Centenaire, le Sage de notre royaume. Il t’a apparu, il t’a vu grandir. Il louange Ă  tous les habitants du Royaume que ta gentillesse envers tes siens n’a pas de limite, ton respect de la nature et de tout ĂȘtre vivant est exceptionnel. Il nous a confirmĂ© que tu possĂšdes une Ăąme pure.

Une prophĂ©tie proclame qu’une jeune fille altruiste vivra au Royaume de l’arc-en-ciel prĂšs d’une dĂ©cennie, celle-ci apportera le rĂ©confort Ă  ce peuple meurtri par la cruautĂ© du sorcier et elle sĂšmera la joie de vivre aux habitants du Royaume qui ont Ă©tĂ© plongĂ©s dans la tristesse Ă  la suite d’une malĂ©diction profĂ©rĂ©e par un sorcier. Cette malĂ©diction sera rĂ©voquĂ©e lorsque la jeune fille devenue femme percera l’Ă©nigme pour libĂ©rer le Prince et le bonheur reviendra au Royaume de l’Arc-en-ciel pour les siĂšcles Ă  venir. Mais nous devons t’avertir, pendant toute cette dĂ©cennie, le sorcier qui demeure dans le chĂąteau du Royaume ne doit point te voir. Nous, habitants du Royaume de l’arc-en-ciel, te protĂ©gerons durant toutes ses annĂ©es afin que la prophĂ©tie se rĂ©alise. Le ChĂȘne Centenaire veillera sur ta famille. Il te donnera de leurs nouvelles au quotidien et ta famille aura de tes nouvelles Ă©galement. Nous aviserons ta famille de ta dĂ©cision. Si tu veux retourner chez toi, tu y retourneras. Cependant, si tu acceptes de nous aider, tu t’engageras pour les dix annĂ©es Ă  venir et tu ne pourras pas voir ta famille, tu pourras retourner chez toi aprĂšs ces dix annĂ©es. Luana, au nom du peuple du Royaume de l’arc-en-ciel, accepte-tu de nous aider ?

N’Ă©coutant que son cƓur, Luana accepte la demande du Cerf majestueux.

Chapitre 3

Une fille ayant le mĂȘme Ăąge que Luana s’est approchĂ©e d’elle.

— Bonjour Luana, je suis Iris. Le sorcier possĂšde une boule de cristal, il nous observe de temps Ă  autre pour s’assurer que nous suivons toutes ses rĂšgles nous rendant ainsi la vie triste. Peut-ĂȘtre qu’il nous observe en ce moment mĂȘme. Tu dois absolument t’Ă©clipser parmi nous afin qu’il ne puisse te distinguer. Est-ce que tu me fais confiance ?

Luana acquiesça. La jeune fille pris les mains de Luana dans les siennes. Les hommes, les femmes et les enfants camouflĂ©s en camĂ©lĂ©ons formĂšrent un cercle autour d’elle.

Le plus vieil homme se détache du groupe :

— À compter d’aujourd’hui et jusqu’Ă  ce que soit percĂ© l’Ă©nigme qui libĂšrera le Royaume de l’arc-en-ciel ; Luana fera partie intĂ©grante de notre peuple. Toutes les connaissances ainsi que les conseils que nos parents nous ont transmis depuis des dĂ©cennies n’auront aucun secret pour elle. Elle vivra dans la famille d’Iris afin qu’elle soit en sĂ©curitĂ©. Il regarda tour Ă  tour les gens du cercle et il demanda : «Est-ce que tous dĂ©sirent que Luana soit une des nĂŽtres?» Tous acceptĂšrent.

Luana ressent une chaleur dans son corps. Des changements s’opĂ©rĂšrent en elle, elle entendit des voix lointaines de diffĂ©rentes personnes lui prodiguant toutes les connaissances prodiguĂ©es pendant des siĂšcles par ce peuple. Son corps entamait des changements lui aussi, elle aurait tant aimĂ© se voir dans un miroir. Comme par magie, un miroir apparu devant elle et elle fut tĂ©moin de sa transformation ; ses yeux s’Ă©tiraient en forme d’amande, son nez devenait petit et mutin, ses oreilles s’allongeaient comme ceux d’un lutin, son corps devenait translucide et se fondait dans l’habitat.

A ce moment-là, un essaim de fées multicolores voletÚrent tout doucement vers elle. Une fée se détacha de la colonie et se posa sur son épaule.

— Bonjour, je suis CĂ©leste, mes sƓurs et moi-mĂȘme te prĂ©parerons des fioles contenant des potions magiques afin de t’aider lors de ton affrontement avec le sorcier. Il y aura sept potions, une de chaque couleur de l’arc-en-ciel ayant chacune une magie unique. Ces fioles t’aideront lors de ta quĂȘte pour libĂ©rer notre peuple. La magie est bannie par le sorcier, nous devons donc travailler en cachette en utilisant que de toutes petites doses de magie afin de ne pas Ă©veiller ses soupçons.

La fĂ©e fit une rĂ©vĂ©rence en lui souriant, les autres fĂ©es firent une rĂ©vĂ©rence en plein vol en disant : ‟Nous sommes avec toi Luana, tu peux compter sur nous ” et elles s’envolĂšrent vers le ciel.

Le ChĂȘne Centenaire a pris la parole :

— Ta famille a Ă©tĂ© informĂ©e de ta dĂ©cision d’aider notre peuple. Tes parents et tes frĂšres auraient aimĂ© te parler avant que tu prennes ta dĂ©cision, dix annĂ©es sans te voir les plonger dans la tristesse. Ils exigent d’avoir de tes nouvelles Ă  toutes les semaines ; tes parents veulent Ă©galement que tu sois scolarisĂ©e afin d’obtenir ton diplĂŽme. Tes frĂšres ont bon espoir que tu rĂ©ussiras.

Le Cerf majestueux prit Ă  son tour la parole :

— Le soleil amorce dĂ©jĂ  son coucher, nous devons tous entrer chez nous maintenant.

Luana, Iris, le peuple camĂ©lĂ©on ainsi que les animaux du Royaume de l’arc-en-ciel se dĂ©placĂšrent donc vers leurs demeures respectives. Luana apprit plus tard que cette rĂšgle figurait parmi la liste des nombreuses rĂšgles Ă©tablies par le vilain sorcier.

Chapitre 4

Le peuple camĂ©lĂ©on logeait Ă  des emplacements stratĂ©giques aux quatre coins cardinaux dans la forĂȘt du Royaume de l’arc-en-ciel. En se rendant Ă  la maison d’Iris, Luana remarque que le peuple camĂ©lĂ©on transformait leur camouflage par une couleur d’un bleu scintillant.

— Luana, voici ta premiĂšre leçon sur notre peuple, dit le pĂšre d’Iris. Afin d’assurer notre survie, nous prenons la couleur bleue, cette couleur nous rend complĂštement invisibles Ă  tous ceux qui nous entourent. Elle nous permet de nous voir et de communiquer entre nous sans que personne ne se rende compte de notre prĂ©sence. Les animaux de la forĂȘt ne connaissent pas notre secret, ils savent que nous disparaissons de leur vue lorsque nous approchons de nos maisons.

Ils entrĂšrent dans une clairiĂšre et Luana s’arrĂȘta de marcher. Elle tournoya sur elle-mĂȘme le visage rivĂ© vers le ciel; le soleil Ă©tait maintenant couchĂ©, la nuit s’installait tranquillement, la lune et les Ă©toiles commencĂšrent Ă  Ă©tinceler dans le ciel et toutes les maisons s’imposaient d’une couleur fluo selon le goĂ»t du propriĂ©taire : rose, rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo, violet. C’Ă©tait magnifique.

— Toutes nos maisons sont protĂ©gĂ©es, seulement les gens de notre peuple peuvent entrer dans ces demeures. C’est une magie de protection.
— Comment faites-vous pour entrer dans vos demeures ? Je ne vois aucun ascenseur.

Yan, le frĂšre aĂźnĂ© d’Iris est tellement fort ; il commença Ă  courir et dit Ă  Luana :
— Regarde et fais comme moi !

Il sauta sur la premiĂšre branche d’un arbre, il fit un garrot et il s’Ă©lança sur une deuxiĂšme branche et il recommença ainsi jusqu’Ă  atteindre le seuil du perron de la maison.
— C’est Ă  ton tour maintenant Luana, cria Yan.
— Vas-y Luana, pense Ă  grimper vers la maison, focusse sur la maison et tu rĂ©ussiras.

En rĂ©ponse au pĂšre d’Iris, Luana acquiesça de la tĂȘte. Elle devait faire confiance Ă  ces gens, le peuple camĂ©lĂ©on lui faisait confiance en lui dĂ©voilant tous ses secrets. Elle rĂ©flĂ©chit en se demandant comment se rendre au plus vite sur le perron de la maison, elle concentra son attention sur celle-ci et elle se mit Ă  courir. Tout Ă  coup, ses jambes prient le relais. Elle allait tellement vite que le sifflement du vent bourdonnait dans ses oreilles. Elle sauta sur la premiĂšre branche, elle tournoya sur elle-mĂȘme en savourant d’une branche Ă  une autre pour atterrir Ă  cĂŽtĂ© de Yan. Luana trĂ©pigna sur place, les bras levĂ©s vers le ciel en signe de victoire et elle regarde Yan en souriant.
— J’ai rĂ©ussi Yan ! J’ai fait comme toi ! Cela a fonctionnĂ© !

Yan regarda Luana, les yeux Ă©carquillĂ©s en se frottant le derriĂšre de la tĂȘte,
— Comment tu as fait ça ? Tu Ă©tais en bas et maintenant tu es devant moi, tu allais tellement vite que je t’ai perdue de vue.
Iris, son petit frĂšre Sami ainsi que les parents d’Iris arrivĂšrent Ă  leur tour sur le perron de la maison.
— Papa, maman, vous avez vu comme moi ? Personne ne va vite comme cela, personne que je connais en tout cas.

Chapitre 5

Ce soir-lĂ , il y eu beaucoup d’agitation dans la famille d’Iris pendant l’heure du repas; toute la famille apporta de nombreuses informations Ă  Luana concernant la situation au Royaume de l’arc-en-ciel : interdiction de chanter, de rire, de jouer, de se rassembler, de fĂȘter, de s’amuser et la liste ne cesse de s’allonger. Elle apprit du pĂšre d’Iris la diffĂ©rence entre la bonne magie nommĂ©e blanche car celle-ci rĂ©pandait le bonheur et la mauvaise magie nommĂ©e noire car celle-ci rĂ©pandait le malheur.
Tout Ă  coup un bruit retenu sur le seuil du perron et la porte d’entrĂ©e s’ouvre, sur le portique se rĂ©serve le vieil homme qui avait demandĂ© au peuple son acceptation au sein du peuple camĂ©lĂ©on. Il regarde Ă  tour le pĂšre et la mĂšre d’Iris et la famille.
— Bonsoir Colin, Miranda et les enfants, il y a beaucoup d’agitations chez vous Ă  ce que je vois.
Le vieil homme rit et il fit un clin d’Ɠil Ă  Luana qui lui sourit en retour.
— Luana, voici mon pĂšre. Il t’expliquera la situation concernant le royaume et la forĂȘt enchantĂ©e.
Le vieil homme s’assit en face de Luana et tout en lui souriant, il dĂ©buta son histoire.
— Nous sommes un peuple magique et notre magie est blanche. Nous avons immigrĂ© au Royaume de l’arc-en-ciel suite Ă  la destruction de notre royaume par un autre sorcier de la magie noire. Le sorcier qui a dĂ©truit prĂ©sentement le Royaume de l’arc-en-ciel est un membre de ce groupe. Il y a 20 ans, mon peuple a dĂ©cidĂ© de quitter notre royaume car Ă©tant un peuple de la magie blanche nous n’Ă©tions pas prĂȘts Ă  affronter le sorcier. Sa magie Ă©tait forte et elle plongeait notre peuple dans la tristesse, nous ne connaissions pas ce sentiment et nous avons dĂ©cidĂ© de quitter notre royaume pour retrouver notre joie de vivre. AprĂšs avoir demandĂ© asile Ă  plusieurs royaumes qui ont refusĂ© de nous accueillir ; nous sommes arrivĂ©s au Royaume de l’arc-en-ciel, le roi et la reine qui y rĂ©gnaient ont acceptĂ© de nous accueillir et de nous intĂ©grer Ă  leur peuple sous certaines conditions. Nous devions garder le secret de notre magie et nous devions Ă©galement adopter notre camouflage en revĂȘtant la mĂȘme physiologie que le peuple vivant au village du Royaume. Nous avons respectĂ© notre promesse pendant 15 annĂ©es lorsque le malheur s’est abattu sur le Royaume de l’arc-en-ciel. La reine a demandĂ© Ă  CĂ©leste, la reine des fĂ©es de la forĂȘt enchantĂ©e de nous avertir de la menace profĂ©rĂ©e par le Vilain sorcier. La reine nous permet Ă©galement de dĂ©voiler notre secret Ă  des amis proches qui vivaient au village et en qui nous avions confiance, par la suite elle nous demandait de quitter le village pour nous rĂ©fugier dans la forĂȘt enchantĂ©e jusqu’Ă  ce que la prophĂ©tie se manifeste . C’est grĂące Ă  CĂ©leste que cette prophĂ©tie existe, malheureusement je ne peux t’en rĂ©vĂ©ler plus car la prophĂ©tie ne pourra se rĂ©aliser. Notre peuple a mis en dormance sa magie afin de ne pas la dĂ©voiler au Vilain sorcier. Tous les membres de notre peuple possĂšdent une magie qui lui est propre et qui pourrait s’avĂ©rer utile. Toi, Luana, tu as créé la magie d’une grande guerriĂšre, tout comme Yan.
Yan s’Ă©cria : Je suis un guerrier, wow. Est-ce que je vais devenir rapide comme Luana ? Le vieil homme regarde Yan. Il lui sourit tout en lui faisant signe de se taire.
— Maintenant, mon peuple et toi devons nous prĂ©parer afin de redonner l’espoir aux villageois et de dĂ©truire la malĂ©diction qui sĂ©vit au Royaume de l’arc-en-ciel. Pour la reine et le roi, nous t’aiderons !

Chapitre 6

À la suite de sa rencontre avec Luana, le grand-pĂšre d’Iris rend visite au ChĂȘne centenaire.

— Mon vieil ami, je suis heureux ce soir ; j’ai visitĂ© Luana. Impressionnante cette jeune fille ! Je dois maintenant me rendre au village pour annoncer la bonne nouvelle Ă  Philippe.

— Bonne idĂ©e, les villageois doivent absolument savoir que la prophĂ©tie se concrĂ©tise ; la vie est trĂšs difficile prĂ©sentement. Tu verras bien en arrivant au village


— Toi, tu sais quelque chose que je ne sais pas
 GĂ©dĂ©on rĂ©cita alors sa demande au vieux ChĂȘne : Ô, Grand ChĂȘne de la forĂȘt enchantĂ©e, entraĂźne-moi lĂ  oĂč tu veux que je sois.

Le vieux ChĂȘne agita ses branches, Ă©tirant celles contenues sur ses flancs vers les cĂŽtĂ©s, celles contenues Ă  son sommet vers le ciel Ă©toilĂ© et peu Ă  peu le nƓud situĂ© au creux de son tronc s’ouvrit pour laisser son ami entrer en son centre. Personne n’Ă©tait au courant de ce portail
 car voyez-vous le ChĂȘne centenaire Ă©tait situĂ© dans la forĂȘt enchantĂ©e ainsi qu’au village, quel meilleur moyen de voyager sans ĂȘtre vu par le Vilain sorcier et ses acolytes. Donc, lorsque son ami fut propulsĂ© vers le village, le chĂȘne surveilla les alentours pour s’assurer que personne ne s’y trouva et il dĂ©ploya le creux de son tronc pour que son ami puisse sortir en toute sĂ©curitĂ©.

Le grand-pĂšre d’Iris fut surpris de la noirceur qui rĂ©gnait au village, il regarda vers le ciel, aucune pleine lune, aucune Ă©toile. Bizarre, trĂšs bizarre
 car la pleine lune et les Ă©toiles illuminaient la forĂȘt enchantĂ©e. Il se rendit donc Ă  la maison de son ami Ă©clairĂ©e par une lampe Ă  l’intĂ©rieur lui indiquant que son ami Ă©tait encore rĂ©veillĂ©. Il lança un petit caillou vers la fenĂȘtre et il imita le cri d’une chouette avisant ainsi son ami de sa visite. La porte s’entrouvrit, il pĂ©nĂ©tra dans la maison.

Son ami lui ouvrit les bras et ils se firent une accolade.

— Philippe, comment se fait-il que la lune et les Ă©toiles ne brillent pas dans le ciel ce soir ?

— C’est l’Ɠuvre du Vilain sorcier. À tous les printemps pendant 5 ans, sa magie s’affaiblissait. Il a dĂ©couvert la cause de la fragilitĂ© de sa magie. Les villageois regagnaient un regain d’espoir au printemps car tous anticipaient les jours Ă  venir : la nature qui s’Ă©veille aprĂšs un long hiver, le soleil, la chaleur, le chant des oiseaux, le bruit des insectes, les naissances des animaux de la faune et la beautĂ© de la flore. Cela nous permet d’oublier l’emprise du Vilain sorcier ainsi que ses rĂšgles.

Philippe soupira et continua son récit :

— Cependant, cette annĂ©e, le Vilain sorcier a trouvĂ© un moyen pour nous rendre malheureux. Les villageois labouraient leurs champs lorsque nous avons tous remarquĂ© le Vilain sorcier au bord de la riviĂšre, agitant sa baguette magique de droite Ă  gauche. Tout Ă  coup, des gouttelettes d’eau ont jaillis au-dessus de la riviĂšre. Il a levĂ© ses bras et les gouttelettes ont suivi le mouvement. Tournoyant sa baguette magique, il a rassemblĂ© les gouttelettes pour former des nuages ​​gris pour ensuite dĂ©placer ces nuages ​​vers le ciel inlassablement jusqu’Ă  ce que le soleil disparaisse.

Les insectes, les oiseaux et la faune ont dĂ©sertĂ© le village se rĂ©fugiant dans la forĂȘt enchantĂ©e, la flore est restĂ©e en dormance suite Ă  l’absence du soleil. GĂ©dĂ©on, le Vilain sorcier a anĂ©anti les villageois. Son but maintenant est d’accueillir les habitants de la forĂȘt enchantĂ©e.

— Philippe, la prophĂ©tie a commencĂ© ce soir. La jeune fille s’appelle Luana. Elle m’a envoyĂ© au village pour m’informer de la situation. Annonce la nouvelle aux villageois, cela ravivera leur espoir.

Chapitre 7

GĂ©dĂ©on posa son regard vers l’est. L’aube perçait Ă  l’horizon ses rayons de soleil dans un flamboiement rose et dorĂ© s’infiltrant peu Ă  peu entre les arbres tout en scintillant sur son passage la rosĂ©e du matin. GĂ©dĂ©on regardait son peuple qui venait des quatre piĂšces de la forĂȘt, avancer sous ce dĂ©cor grandiose. Il les avait convoquĂ©s Ă  un rassemblement dans la clairiĂšre en leur envoyant un message par tĂ©lĂ©pathie. En agissant de cette façon, il enfreignait la promesse de son peuple faite Ă  la reine et au roi du Royaume de l’arc-en-ciel de ne jamais utiliser leur magie, mais vu la situation au village et le dĂ©but de la prophĂ©tie, son peuple devait prendre une dĂ©cision. Il avait mĂȘme convoquĂ© CĂ©leste et les fĂ©es de la forĂȘt enchantĂ©e Ă  assister Ă  cette rencontre.

Luana et la famille d’Iris Ă©taient dĂ©jĂ  sur place et accueillaient les gens qui arrivĂšrent en famille, les uns aprĂšs les autres dans un flux continu jusqu’Ă  ce que tout le peuple fĂ»t prĂ©sent. Les fĂ©es arrivĂšrent dans un essaim de couleur et prirent place Ă  cĂŽtĂ© de GĂ©dĂ©on. GĂ©dĂ©on ordonna alors aux guerriers de crĂ©er un dĂŽme protecteur au-dessus de la clairiĂšre. Tout Ă  coup, un brouhaha s’Ă©lĂ©va parmi le peuple et fit place Ă  la consternation. Luana n’avait jamais vu le peuple camĂ©lĂ©on aussi en colĂšre. Un homme prit la parole dans la foule :

— De quel droit tu n’honores donc pas la promesse donnĂ©e Ă  la reine et au roi du Royaume par notre peuple. Toute dĂ©cision doit ĂȘtre prise par nous tous. Tu nous exposes, GĂ©dĂ©on. En libĂ©rant notre magie tu rĂ©vĂšles au Vilain sorcier notre existence.

Tout le peuple approuva. Gédéon prit alors la parole :

— Tu as raison, vous avez tous raison. Il regarde les gens de son peuple, un par un.

— Je n’avais aucun droit de rompre notre promesse mais les villageois ont besoin de notre aide sinon ils agiront comme nous avons agi par le passé ; ils partiront du Royaume. Si les villageois quittent nous devons Ă©galement partir. Je sais que nous sommes un peuple pacifique mais nous devons aider les villageois et nous protĂ©ger Ă©galement. Prenez le temps de rĂ©flĂ©chir. Nous avons Ă©galement quittĂ© notre royaume, devons-nous quitter notre pays d’adoption ?

Une femme se détacha de la foule et elle vint se placer à cÎté de Gédéon. Elle était aussi ùgée que lui. Un murmure se répandit parmi les gens, leur attention se reporta sur la veille femme et ils attendirent. Luana se tourna vers Iris.

— C’est Davilma, la devineresse de notre peuple, elle a des visions de l’avenir. Elle est vĂ©nĂ©rĂ©e parmi notre peuple. Tout ce qu’elle a prĂ©dit jusqu’Ă  maintenant s’est rĂ©vĂ©lĂ© vrai. Écoute, Luana.

— Une bataille se prĂ©pare entre le bien et le mal. Dix ans pour vous prĂ©parer. N’oubliez pas l’union fait la force, par-delĂ  les contrĂ©es, vous devez les informer, tout ceux qui comme vous ont Ă©tĂ© chassĂ©s et tous ceux qui pensent ĂȘtre Ă  leur tour chassĂ©s. Vous vaincrez car l’amour triomphe toujours sur le mal. Vous avez un atout, l’Ăąme pure Ă  vos cĂŽtĂ©s. Ayez confiance en vos capacitĂ©s.

Luana prit alors la parole :

— Je suis ici pour aider les villageois et selon les prĂ©dictions de Davilma, vous devez m’aider.
Alors, devriez-vous combattre à mes cÎtés ?

Le pĂšre d’Iris prit Luana par les Ă©paules, leva le bras dans les airs et il cria : Tous pour un et un pour tous ! Et le peuple a rĂ©pondu d’un commun accord et en levant le bras : Tous pour un et un pour tous !

Chapitre 8

Tout Ă  coup, une lumiĂšre Ă©clatante Ă©blouie l’intĂ©rieur de la clairiĂšre. Le peuple camĂ©lĂ©on, Luana et les fĂ©es levĂšrent la tĂȘte et leur aperçurent la source de cette lumiĂšre Ă©clatante, une flamme blanche et Ă©tincelante Ă©tait suspendue au-dessus d’eux.

Cette flamme tournoyait sur elle-mĂȘme et elle se mit Ă  se mouvoir, s’Ă©lançant partout sous le dĂŽme, se moteur de droite Ă  gauche, de gauche Ă  droite; courant sur toute la surface du plafond. Elle s’arrĂȘte en plein milieu, descendant tout doucement vers les gens afin de les assurer de lui faire confiance ; elle zigzagua parmi eux en les enveloppant d’une infinie caresse. Les gens entendaient un rire enfantin et heureux lorsque la flamme circulait entre eux comme si cette flamme avait une entitĂ© en elle-mĂȘme. AprĂšs avoir circulĂ©e parmi les gens, la flamme remonta vers le milieu de la clairiĂšre et elle se mit Ă  pirouetter sur elle-mĂȘme de plus en plus vite et elle se propulsa vers le plafond.

La flamme se dĂ©ploie Ă  la surface du toit protecteur, en ondulant dans tous les recoins, se transformant en un nuage cotonneux d’un blanc scintillant. Sans crier gare, ce nuage explosa en une pluie de poussiĂšre blanche scintillante se dĂ©versant sur tous les gens du peuple camĂ©lĂ©on en-dessous de lui, y compris Luana et les fĂ©es.

Cette poussiĂšre de magie pĂ©nĂ©tra dans le cƓur de chacun leur apportant le courage et l’espoir. Ils entendirent dans leur cƓur la magie blanche leur adresser ce message : « L’union fait la force. L’amour et la reconnaissance envers les habitants du Royaume les libĂšrent de l’emprise du Vilain sorcier. En pensĂ©e, vous entraĂźnerez mon nuage de magie blanche libĂ©rĂ©e grĂące Ă  vous, votre amour rĂ©parera ce que la magie noire a Ă©tĂ© dĂ©truite. ”

C’est alors que le peuple camĂ©lĂ©on, Luana et les fĂ©es virent le nuage de magie blanche franchir les murs protecteurs de la clairiĂšre et se mouvoir aux quatre points cardinaux du Royaume. Le nuage magique ondulait tranquillement semant l’espoir Ă  tous les habitants de la ForĂȘt enchantĂ©e, parcourant monts et vallĂ©es. BientĂŽt, le nuage magique arriva au versant de la montagne oĂč rĂ©gnait la dĂ©vastation du Vilain sorcier. Le peuple camĂ©lĂ©on, Luana et les fĂ©es ont Ă©tĂ© dĂ©vastĂ©s de constater les dommages que la forĂȘt avait subi, elle Ă©tait dĂ©pourvue de toute vie et elle Ă©tait devenue aride.

Ils entendent la voix magique s’adresser Ă  eux : « Souvenez-vous, votre amour redonnera la vie Ă  tout ce qui a Ă©tĂ© dĂ©truit. Repensez Ă  cette forĂȘt, au soleil resplendissant, aux arbres, aux fleurs sauvages, aux animaux et aux oiseaux qui vivaient ici. ”

Le nuage magique commença son ascension, le peuple camĂ©lĂ©on, les fĂ©es et Luana repensĂšrent Ă  cette forĂȘt comme leur avait demandĂ© la voix magique. La magie blanche agit grĂące Ă  l’amour; entraĂźnĂ© derriĂšre elle, la vie reprendre son cours. Le soleil perçait les nuages ​​noirs et resplendissait, les arbres se munissaient de leur verdure, les fleurs sauvages poussaient Ă  une vitesse vertigineuse, les oiseaux et les animaux revenaient vers leurs demeures.

Pendant ce temps, Ă  la plus haute tour du chĂąteau, le Vilain sorcier ressentit une secousse qui se rĂ©pandit dans tout son corps. Il su Ă  ce moment mĂȘme qu’une force d’une puissance phĂ©nomĂ©nale est venue de pĂ©nĂ©trer sur son domaine. Il cria si fort que tous ses comparses se prĂ©cipitĂšrent vers la tour pour lui porter secours.

Qu’y at-il MaĂźtre ? Pourquoi ĂȘtes-vous si contraire ?

Le Vilain sorcier les dévisagea un par un, il ne leur répondit pas. Il se précipita vers le balcon, ses comparses sur ses serres. Le Vilain sorcier et ses comparses virent le nuage blanc scintillant en haut de la montagne en commençant sa descente vers le village.

Le Vilain sorcier reconnu cette magie. La magie blanche, sa pire ennemie.

Chapitre 9

Le Vilain sorcier et ses comparses regardĂšrent les phĂ©nomĂšnes extraordinaires se produire sous leurs yeux. La vie revendiquait ses droits sous le soleil rayonnant de mille feux sur un paysage transformĂ©. Les chants harmonieux des oiseaux revenant vers leurs nids mettaient un terme au silence qui rĂ©gnait en permanence au village. Ils virent des animaux se faufilant en catimini vers leurs taniĂšres, leurs terriers. Les moissons apparaissaient dans les champs Ă  une vitesse vertigineuse, lĂ  oĂč rien n’avait poussĂ© de l’Ă©tĂ©, des plantes Ă  maturitĂ© y prenaient place. Les jardins regorgĂšrent de beaux gros lĂ©gumes prĂȘts Ă  ĂȘtre cueillis et tous les fruits de la saison de l’Ă©tĂ© avaient poussĂ©s au mĂȘme instant : abricots, bleuets, fraises, pĂšches, poires, pommes, prunes, tous sans exception.

Le plus brave des comparses, un trémolo dans la voix osa demander au Vilain sorcier :

– MaĂźtre, que se passe-t-il ? On dirait un gros nuage en apparence inoffensif mais
 Hum
 Il doit ĂȘtre trĂšs spĂ©cial car il change tout ce que vous avez dĂ©truit en cinq ans et cela en une fraction de seconde.

Le Vilain sorcier soupira si fort que le comparse ne rajouta rien Ă  la conversation. C’Ă©tait mieux ainsi, connaissant le Vilain sorcier, mieux valait se taire et d’attendre. Le Vilain sorcier soupira encore une fois.

– C’est une magie blanche, une bonne magie. Cette magie est trĂšs puissante, je ne pourrai pas y faire face tout seul. Je me demande d’oĂč elle vient
 Il faut quitter le chĂąteau, nous rĂ©fugier dans un endroit sĂ©curitaire
 Partez maintenant, descendez vers les donjons et prenez le couloir secret. Ce couloir vous entraĂźnera vers une grotte dont je suis le seul Ă  n’en connaĂźtre l’existence ; nous serons Ă  l’abri de ce nuage chargĂ© de toute cette magie inouĂŻe. Lorsque le dernier d’entre vous pĂ©nĂ©trera dans cette grotte, le couloir s’effondrera afin d’effacer toutes les traces de notre passage. Attendez-moi lĂ -bas.

– MaĂźtre
 Le comparse n’eut pas le temps de terminer sa phrase que le Vilain sorcier aboyait l’ordre de dĂ©guerpir sur le champ. Les comparses se bousculĂšrent les uns sur les autres et ils dĂ©valĂšrent les escaliers pour se rendre aux donjons. Se sauver le mot d’ordre et nul ne voulait le contester.

Le Vilain sorcier pris alors sa boule de cristal et il se prĂ©cipita dans une autre piĂšce du chĂąteau, lĂ  oĂč personne n’y avait accĂšs sauf lui. La piĂšce Ă©tait sombre, nous pouvions entendre la respiration d’une personne plongĂ©e dans un profond sommeil. AussitĂŽt que le Vilain sorcier pĂ©nĂ©tra dans la piĂšce, la personne endormie se rĂ©veilla. Malheureusement, cette personne ne bougeait pas, elle Ă©tait clouĂ©e sur un lit en baldaquin suite Ă  un mauvais sort jetĂ© par le Vilain sorcier. Le Vilain sorcier s’adressa alors Ă  son invitĂ©.

– Tu ne me verras pas pour un bon moment, mon Prince. Un imprĂ©vu me force Ă  quitter le chĂąteau. Ici, tu ne crains rien. L’imprĂ©vu ne reprĂ©sente aucun danger pour toi. Cependant, tu seras invisible pour quiconque osera s’aventurer dans cette piĂšce.

Le Vilain sorcier agita sa baguette et tout doucement prononça des paroles magiques. Le prince ainsi que le lit Ă  baldaquin sur lequel il y Ă©tait allongĂ© en permanence disparurent. Fier de son mĂ©fait, le Vilain sorcier se mit Ă  rire. S’adressant au Prince :

– Il semblerait qu’une jeune fille a rĂ©ussi Ă  s’infiltrer au Royaume de l’arc-en-ciel en trompant ma vigilance. Celle-ci est, disons
spĂ©ciale. Oui, disons cela, spĂ©ciale
 Aujourd’hui, elle m’a rendu visite, je ne m’attendais pas Ă  cela. Tous mes plans ont basculĂ©. Sur un ton sarcastique, il ajouta : nous ne voulons pas que la prophĂ©tie se concrĂ©tise, n’est-ce pas mon Prince ? Le Vilain sorcier Ă©clata d’un rire ironique.

Tout Ă  coup, un vide ressemblant Ă  un bruit de tonnerre retenti Ă  l’entrĂ©e du chĂąteau ; les murs tremblĂšrent sous l’impact de chacun des coups portĂ©s Ă  l’entrĂ©e, le Prince entendit un bruit de verre brisĂ© suivi d’un Ă©clat de verre explosant en mille morceaux. Le dĂŽme de protection du Vilain sorcier venait de s’Ă©crouler.

– Je crois qu’il est le temps de partir, mon Prince. Bon sommeil.

Le Vilain sorcier leva le bras droit et en claquant ses doigts de la main droite, il disparut dans un nuage de fumĂ©e. Avant de s’endormir, le Prince vit le soleil s’introduire dans la chambre, il entendit la mĂ©lodie des oiseaux, il ressent le souffle du vent, il Ă©couta son peuple acclamer un nom : Luana ! Luana ! La prophĂ©tie de CĂ©leste, la reine des fĂ©es se concrĂ©tisa-t-elle enfin ? Il sombra alors dans un sommeil profond.

Chapitre 10

Luana, le peuple camĂ©lĂ©on et les fĂ©es de la forĂȘt enchantĂ©e avaient Ă©tĂ© tĂ©moins des changements opĂ©rĂ©s au village grĂące au nuage vĂ©hiculĂ© par la magie blanche.  Ils avaient assistĂ© au dĂ©mantĂšlement de toute la destruction produite par le Vilain sorcier aux cours de ces derniĂšres annĂ©es, Ă  l’anĂ©antissement du dĂŽme protecteur au-dessus du chĂąteau.   En ce moment mĂȘme, ils ressentaient les sentiments se bousculant dans le cƓur de chacun des villageois : la joie d’ĂȘtre libĂ©rĂ© de l’emprise de Vilain sorcier, le rire et la joie des enfant se retrouvant et jouant entre eux.  Tous les ressentis tels que la chaleur du soleil sur leur visage, la caresse du vent sur leur peau, l’émerveillement des bruits des insectes, des oiseaux et des animaux revenus au village.  De l’émotion des adultes dĂ©couvrant toutes leurs rĂ©coltes Ă  maturitĂ© dans leurs champs aprĂšs cet Ă©pisode de famine.  Et enfin, aprĂšs 5 ans d’attente, l’espoir ravivĂ© dans leurs cƓurs :  la jeune fille altruiste tant attendue qui deviendrait une jeune femme d’une bontĂ© indĂ©finie avait un nom : Luana.  Les villageois acclamaient Luana, rĂ©clamant sa prĂ©sence.  Ils dĂ©siraient la rencontrer et leur tĂ©moigner leur reconnaissance.

Luna s’adressa au peuple camĂ©lĂ©on et les fĂ©es de la forĂȘt enchantĂ©e:

— Je ne peux pas me prĂ©senter devant eux. Nous ignorons si le Vilain sorcier a fui le village… Tout en rĂ©flĂ©chissant, elle enchaina:

—Je crois que c’est prĂ©fĂ©rable que les villageois ne soient pas mis au courant de la magie blanche du peuple camĂ©lĂ©on. Que vous devez garder le secret de votre peuple
  Davilma, la devineresse nous a annoncĂ© que nous devons nous prĂ©parer sur une pĂ©riode de dix ans pour livrer une bataille entre le bien et le mal…  Votre peuple est l’élĂ©ment de surprise pour combattre le Vilain sorcier.  Je ne pourrai pas mentir, vous ĂȘtes partie intĂ©grante de cette histoire.  Comment allons-nous donner espoir aux villageois?  Ce qu’ils vivent prĂ©sentement est Ă©phĂ©mĂšre, le Vilain sorcier va vouloir se venger. Je suis certaine qu’il cherchera Ă  me capturer.  Nous devons planifier une stratĂ©gie avant que je me prĂ©sente aux villageois.

C’est Ă  ce moment que Luana rĂ©alisa l’ampleur de son implication pour les dix prochaines annĂ©es Ă  venir.  Il fallait garder le secret du peuple camĂ©lĂ©on; se protĂ©ger du Vilain sorcier tout en aidant les villageois.  Heureusement, la Reine et le Roi avaient envisagĂ©s que le peuple camĂ©lĂ©on apporterait leur soutien Ă  la jeune fille altruiste.  Un peuple reconnaissant, aimant leur royaume d’adoption ne pouvait pas rester indiffĂ©rent Ă  la prophĂ©tie.  Sans eux, elle ne pourrait vaincre le Vilain sorcier et percer l’énigme pour libĂ©rer le Royaume de l’arc-en-ciel.

Pendant ce temps, rĂ©fugiĂ© dans la grotte, le Vilain sorcier observait sa boule de cristal, il voyait les villageois manifestant leur joie d’ĂȘtre enfin libĂ©rĂ©s de son emprise.  Il rageait littĂ©ralement, il attendait que Luana, l’hĂ©roĂŻne du jour se prĂ©sente devant eux, elle ne pouvait rester indiffĂ©rente Ă  leur demande.  Il pourrait enfin voir la jeune fille, son but ultime Ă©tant de la capturer, lui faire peur afin qu’elle fuĂźt le Royaume de l’arc-en-ciel comme toutes celles qui avaient essayĂ© avant elle.  Mais, il fallait bien l’admettre, elle l’avait pris par surprise avec toute cette magie blanche, comment avait-elle accompli un tel exploit?  C’était la 1Ăšre fois qu’une jeune fille le dĂ©fiait ainsi.

Chapitre 11

Le peuple camĂ©lĂ©on et Luana dĂ©cidĂšrent d’un commun accord que Luana devait se prĂ©senter aux villageois sous son apparence de jeune fille de 12 ans, la mĂȘme apparence lors de sa propulsion par le ChĂȘne centenaire dans la ForĂȘt enchantĂ©e.  Le soir de la cĂ©lĂ©bration de la dĂ©faite du Vilain sorcier, Luana se prĂ©senta aux villageois.

Le Vilain sorcier, le regard fixĂ© sur sa boule de cristal, avait enfin aperçu l’hĂ©roĂŻne du jour: jeune fille aux cheveux noir Ă©bĂšne, attachĂ©s en une longue tresse qui lui arrivait au milieu de dos, yeux bleus, Ă©lancĂ©e, maigrichonne.  Cela sera trĂšs facile de lui tendre un piĂšge.  Tellement imbu de lui-mĂȘme, il dĂ©cidait alors de ne pas quĂ©mander de l’aide auprĂšs de son groupe de magie noire.

Pendant que Luana Ă©tait auprĂšs du feu de camp avec les villageois; le peuple camĂ©lĂ©on ratissait tout le village et la ForĂȘt enchantĂ©e pour s’assurer que le vilain sorcier avait dĂ©sertĂ©, ce qui Ă©tait effectivement le cas.  Toutefois, le peuple camĂ©lĂ©on avait ressenti une force malfaisante et inexpliquĂ©e dans la plus haute tour du chĂąteau et devant un mur situĂ© dans les donjons, Luana ne devait pas se rende Ă  un de ses endroits sans ĂȘtre accompagnĂ©e.

Le peuple camĂ©lĂ©on Ă©tait revenu vivre au village camouflĂ© en villageois.  Les villageois et les crĂ©atures de la ForĂȘt enchantĂ©e avaient Ă©tĂ© libĂ©rĂ©s de toutes les rĂšgles imposĂ©es par le vilain sorcier.  Les moissons, les rĂ©coltes de lĂ©gumes et de fruits continuaient Ă  pousser abondamment en un rythme soutenu.  AussitĂŽt cueillis, les cĂ©rĂ©ales, les fruits, les lĂ©gumes repoussaient en abondance en un temps record.  Les villageois travaillaient sans relĂąche, faisant des provisions, ils avaient mĂȘme amĂ©nagĂ© un endroit oĂč tout entreposer.  Toutes ces denrĂ©es seraient utilisĂ©es plus tard pour nourrir les peuples venus combattre la magie noire.

La prĂ©diction de Davilma se concrĂ©tisait.  Les jeunes se rĂ©vĂ©lĂšrent imaginatifs Ă  un tel point qu’ils inventĂšrent une maison nichĂ©e dans le tronc de l’arbre; la personne assignĂ©e Ă  cet arbre n’avait qu’à toucher le tronc pour ĂȘtre aspirĂ©e Ă  l’intĂ©rieur de l’arbre dans une maison fonctionnelle avec toutes les commoditĂ©s.  Ces demeures abriteraient les peuples alliĂ©s Ă  leur cause.  Les adolescents furent responsables d’installer les arbres aux quatre coins du Royaume Ă  des endroits stratĂ©giques.  Afin de ne pas Ă©veiller les doutes du Vilain sorcier, ils plantĂšrent des arbres minuscules.  À toutes les semaines, ils parcouraient les plantations et avec un peu de magie, les arbres poussaient tranquillement pour donner l’impression que la nature s’expandait d’elle-mĂȘme.  Les jeunes adultes sillonnaient les royaumes avisant les diffĂ©rents peuples de la situation, demandant leur appui pour le combat.  Les adultes prĂ©sents aux villages entrainaient les enfants et les adolescents Ă  dĂ©velopper leurs habilitĂ©s de guerrier.  GĂ©dĂ©on et les plus ĂągĂ©s communiquaient rĂ©guliĂšrement avec les peuples pour planifier leur entrĂ©e dans la ForĂȘt enchantĂ©e, il Ă©tait entendu que les gens arriveraient en petits groupes, le soir Ă  l’abri des regards.

CĂ©leste et les fĂ©es de la ForĂȘt enchantĂ©e n’avaient pas chĂŽmĂ©, elles produisirent un collier ayant sept pierres prĂ©cieuses aux couleurs de l’arc-en-ciel avec des propriĂ©tĂ©s magiques qui pourraient aider Luana dans sa quĂȘte.

Le Vilain sorcier, quant Ă  lui ne cessait de produire des piĂšges pour capturer Luana, malheureusement ses piĂšges emprisonnaient les villageois et les crĂ©atures magiques.  Cependant, il avait remarquĂ© que Luana Ă©tait toujours lĂ  pour les sauver; il ne comprenait pas comment elle pouvait se rendre aussi vite Ă  l’endroit du piĂšge lorsque quelqu’un criait Ă  l’aide et la façon qu’elle s’y prenait pour les libĂ©rer, car tout se passait en un temps record.

Aujourd’hui, il avait choisi un autre stratagĂšme, il avait dĂ©cidĂ© de capturer lui-mĂȘme une villageoise que Luana visitait Ă  tous les jours.  MĂ©mĂ©, une dame centenaire qui avait une routine journaliĂšre dont elle ne dĂ©rogeait jamais.  À chaque matin, MĂ©mĂ© prenait une marche matinale au village et elle prenait le petit sentier proche de la riviĂšre, c’est Ă  ce moment prĂ©cis qu’il la capturait.  Il se frottait les mains, « quelle merveilleuse idĂ©e, Luana ne pourra pas laisser son amie sans aide » et il pourra enfin la capturer.

Ce matin-là, Luana se réveilla la peur au ventre, Mémé était en danger
 Elle devait consulter Davilma.

Chapitre 12

Davilma attendait la venue de Luana, elle s’évertuait Ă  lui prĂ©parer un dĂ©jeuner digne d’une guerriĂšre afin que Luana soit prĂ©parĂ©e Ă  affronter le Vilain sorcier.  Luana vouait envers MĂ©mĂ© une extrĂȘme reconnaissance Ă  la suite de l’appui de MĂ©mĂ© lors de sa premiĂšre rencontre avec les villageois sceptiques devant l’ñge de la fillette.  Au fil des annĂ©es, une amitiĂ© s’était créée mais un amour d’une petite fille Ă  une grand-maman reflĂ©tait plus leur relation une envers l’autre.  Davilma, grande devineresse du peuple camĂ©lĂ©on savait que Luana doutait de ses capacitĂ©s Ă  affronter le Vilain sorcier mais aujourd’hui Ă©tait le jour oĂč elle devait braver celui-ci afin que la prophĂ©tie suive son cours.

Luana arriva chez Davilma.  Au saut du lit, elle avait revĂȘtu son habit de guerriĂšre sous sa forme de camĂ©lĂ©on.  Elle trouvait Davilma assise bien confortable Ă  la table de la cuisine, une odeur exquise lui chatouilla dĂ©licatement le nez et au mĂȘme instant son ventre cria famine.  Luana avait complĂštement oubliĂ© de dĂ©jeuner, premiĂšre rĂšgle d’une guerriĂšre, ne jamais partir pour une mission le ventre vide.

– Je t’attendais Luana, tu me déçois un peu, tu oublies toutes les connaissances transmises de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration que mon peuple a partagĂ© avec toi pour vaincre le Vilain sorcier, la premiĂšre rĂšgle.

-Je sais Davilma, en entrant chez vous, mon ventre a crié famine.

Davilma ne laissait pas le temps Ă  Luana de continuer :

-Tu dois affronter le Vilain sorcier et mettre en sécurité la villageoise que tu apprécies le plus. Ne crains rien, le Vilain sorcier ne fera pas de mal à Mémé.

Davilma regarda Luana :

-Crois-tu que MĂ©mĂ© se laissera faire sans riposter et elle Ă©clata d’un rire hilarant. Crois-moi, le Vilain sorcier ne sait pas comment traiter la situation et ses comparses n’osent pas la brutaliser.  Tu as le temps de dĂ©jeuner et de me raconter comment tu penses rĂ©gler la situation.  DeuxiĂšme rĂšgle en ce qui te concerne : toujours revĂȘtir ta forme humaine devant les villageois et le Vilain sorcier.

Luana se regarda, elle avait mĂȘme oubliĂ© ce point.  Qu’est-ce qui m’arrive?  Je suis si proche du but, neuf annĂ©es que je m’évertue Ă  ce que la prophĂ©tie se rĂ©alise et j’oublie tout, absolument tout.

-C’est pour cela que tu es ici, afin que tu puisses comprendre que l’amour pour une personne peut affecter notre capacitĂ© d’agir pour son bien. Tu dois garder la tĂȘte froide et ne pas laisser tes Ă©motions te dicter.  Luana, prends ton petit dĂ©jeuner, il est en train de refroidir et crois-moi c’est meilleur chaud.  Davilma sourit Ă  Luana et lui fie un clin d’Ɠil.

Luana entama le déjeuner de Davilma.

-Hum! C’est trĂšs bon Davilma, merci beaucoup!  Je n’avais pas rĂ©alisĂ© que j’avais une faim de loup.

Il y avait des fruits de saison, des crĂȘpes, des muffins, des Ɠufs, des rĂŽties avec des confitures maison.  Luana tout en mangeant expliqua Ă  Davilma son plan de dĂ©livrer MĂ©mĂ© avec l’aide de Yan et des autres guerriers et guerriĂšres.  Elle espĂ©rait aussi trouver un endroit oĂč cacher MĂ©mĂ© jusqu’à ce que la confrontation entre la magie blanche et la magie noire soit terminĂ©e.

-J’ai pensĂ© prendre le collier des pierres prĂ©cieuses remplies de potions magiques que CĂ©leste et les fĂ©es de la ForĂȘt magique ont confectionnĂ©s afin de retrouver MĂ©mĂ©. Je crois que je m’en servirai Ă©galement pour trouver une cachette pour MĂ©mĂ©.

Davilma regarda Luana dans les yeux et déclara :

-Tu dois y aller seule Luana, aujourd’hui tu dois confronter le Vilain sorcier et les endroits oĂč tu iras te donneront des indices importants pour vaincre le Vilain sorcier. Ne crains rien, tu t’es prĂ©parĂ©e aux cours de ces derniĂšres annĂ©es pour faire face au Vilain sorcier, tes instincts de guerriĂšre te guideront.  Aujourd’hui, tu commenceras ta quĂȘte pour percer l’énigme.

Chapitre 13

Luana avait bien l’intention de suivre les conseils que Davilma lui avait prodiguĂ©s :

– Tu dois garder la tĂȘte froide et ne pas laisser tes Ă©motions te dicter ta conduite et son dernier conseil, lorsque tu demanderas l’aide aux pierres prĂ©cieuses fait en sorte que ta demande soit concise.

Luana se rendit donc dans le jardin de Davilma.  Elle porta sa main au collier caché sous son armure de guerriÚre et tout en fermant les yeux, elle visualisa Mémé.  Luana formula sa demande aux pierres précieuses : emmenez-moi vers Mémé tout en dissimulant ma présence au vilain sorcier.

Les vents s’élevĂšrent des quatre points cardinaux et une petite tornade apparut aux pieds de Luana, tourbillonnĂšrent tout doucement en l’enveloppant des pieds Ă  la tĂȘte.  Luana se sentit transporter et elle atterrit dans un endroit humide. Ses yeux de guerriĂšre s’acclimatĂšrent Ă  son nouvel environnement. En levant la tĂȘte, elle vit des stalactites et elle aperçut des chauves-souris suspendues au plafond.  Elle parcourut l’intĂ©rieur de la grotte, des stalagmites de diffĂ©rentes grandeurs illuminĂ©es par des vers luisants se dressaient du sol.  En tournant sur elle-mĂȘme, elle constata que diffĂ©rents tunnels se dispersaient ici et lĂ  Ă  l’intĂ©rieur de la grotte.  Comment retracer MĂ©mĂ©?   C’est alors qu’elle entendit un cri provenant de l’intĂ©rieur d’un tunnel souterrain, elle se dirigea donc vers ce tunnel.

Ce ne fut pas facile, elle dut marcher, grimper, ramper, elle savait qu’elle se dirigeait vers la bonne direction. Elle entendait des voix et plus elle progressait dans le tunnel, plus les voix devenaient perceptibles.   Tout Ă  coup, elle reconnut la voix de MĂ©mĂ©; soulagĂ©e elle redoubla la cadence pour la retrouver.  BientĂŽt une ouverture aboutie sur une autre petite grotte.  S’approchant en catimini, elle aperçut MĂ©mĂ© braquant sa canne devant deux comparses ainsi que le vilain sorcier dĂ©couragĂ© devant une MĂ©mĂ© rĂ©sistante Ă  leur assaut.  Luana Ă©clata d’un rire silencieux, MĂ©mĂ© ne se laisserait pas faire sans riposter.  Luana avait baissĂ© sa garde un instant et le vilain sorcier ressentit une petite dĂ©charge Ă©lectrique dans sa nuque. Est-ce que Luana serait prĂ©sente?  Il en jubilait intĂ©rieurement.  C’est alors qu’il brandit sa baguette magique et la dirigea vers MĂ©mĂ©, sans crier gare, Luana surgit Ă  cĂŽtĂ© de MĂ©mĂ©.  Le vilain sorcier ne fut point surpris, l’amour de Luana portĂ© Ă  cette vieille femme l’empĂȘchait d’avoir un bon jugement. Un jet lumineux jaillit de sa baguette magique, une sphĂšre apparue emprisonnant Luana et MĂ©mĂ©.

Le vilain sorcier regarda Luana dans les yeux :

-Tu es tellement immature, tu as baissĂ© ta garde et j’ai senti ta prĂ©sence. Tu ne pourras pas t’enfuir maintenant. Il Ă©clata de rire.

En disant cela, des fissures se formĂšrent de part et d’autre de la sphĂšre et celle-ci commença une descente vers le trou qui s’élargissait dans le sol.

-Tu n’es pas seule, je ne sais pas qui t’aide et qui possĂšde cette magie blanc si pur et si puissante. Cependant, celui qui t’appuie ne pourra pas te retrouver Ă  temps pour que tu puisses percer l’énigme pour libĂ©rer le Prince. Toi et MĂ©mĂ© retrouverez la libertĂ© aprĂšs; tu vivras avec tous les villageois sous mon emprise.

 Il rit d’un rire hilarant tout en regardant la sphĂšre s’enfoncer peu Ă  peu dans le sol.  MĂ©mĂ© regarda Luana dans les yeux et lui caressa le visage.

-Je suis une vieille femme; tu as sacrifiĂ© tout un village et la forĂȘt enchantĂ©e pour me sauver. Mon enfant, tu n’aurais pas dĂ» te mettre dans cette situation pour moi.  Qu’allons-nous faire maintenant?

Luana prit la main de Mémé dans la sienne :

-As-tu confiance en moi Mémé?

-Tu sais bien que oui, ma petite?

-Alors, sortons d’ici
 Je vais te partager mon secret. Tu devras le garder et ne le dire Ă  personne jusqu’à ce que je te demande de le partager.   MĂ©mĂ© acquiesça.

Luana ferma ses yeux, MĂ©mĂ© fit de mĂȘme.  Luana se remĂ©mora l’arc-en-ciel qui avait apparu Ă  ses pieds Ă  cĂŽtĂ© du chĂȘne centenaire proche de chez elle.  Elle partageait avec MĂ©mĂ© tous les ressentis vĂ©cus Ă  la suite de cette apparition; de sa fascination pour les sept couleurs, des Ă©motions ressenties en les touchant une par une, de sa peur en touchant la derniĂšre couleur rouge pour aboutir au Royaume de l’arc-en-ciel. Quelle ne fut pas la surprise de MĂ©mĂ© de voir les images que Luana lui transmettait par tĂ©lĂ©pathie, mais Ă©galement de vivre toutes ses Ă©motions.  Elle ouvrit les yeux et elle vit une lumiĂšre blanche qui brillait au niveau de cƓur de Luana


Chapitre 14

MĂ©mĂ© referme ses yeux et se concentre sur le rĂ©cit de Luana.  Luana lui dĂ©voile l’existence du peuple camĂ©lĂ©on et leur dĂ©sir d’aider le Royaume de l’arc-en-ciel et de leur gratitude envers la reine et le roi.  De son acceptation au sein de ce peuple.  Du partage de leur magie blanche reprĂ©sentant l’amour.  De cette magie dĂ©ployĂ©e pour libĂ©rer les villageois.  De la lutte sans fin pour dĂ©livrer les villageois et les crĂ©atures magiques des piĂšges du Vilain sorcier avec la participation du peuple camĂ©lĂ©on.  De la prĂ©paration de l’affrontement entre la magie blanche et la magie noire.

-Tu peux ouvrir les yeux Mémé.

MĂ©mĂ© regarde Luana, une lumiĂšre blanche Ă©clatante entoure Luana de la tĂȘte aux pieds.  MĂ©mĂ© porte son regard sur leurs mains liĂ©es et elle constate que cette lumiĂšre resplendit Ă©galement d’elle-mĂȘme.

-Ne t’inquiĂšte pas MĂ©mĂ©, tu fais partie intĂ©grante de la magie blanche, celle de l’amour. Cette magie circule en toi Ă  travers moi. Ensemble, nous allons sortir de cette fĂącheuse position.  Es-tu prĂȘte?  MĂ©mĂ© acquiesce.  Touche la paroi de la sphĂšre en mĂȘme temps que moi.  Un, deux, trois
Go!

La lumiĂšre blanche se rĂ©pand dans la sphĂšre; en ce moment mĂȘme, la sphĂšre arrĂȘte sa descente dans le sol et elle reste suspendue dans les airs.  MĂ©mĂ© regarde Luana qui lui sourit :

-Je crois que nous allons remonter Mémé.

La sphĂšre illuminĂ©e de cette lumiĂšre Ă©clatante remonte tout doucement pour se propulser plus rapidement vers le haut.  Un comparse du Vilain sorcier remarque alors une lueur venant du trou oĂč la sphĂšre a amorcĂ© sa descente.

-MaĂźtre, il y a une lumiĂšre qui Ă©met de l’intĂ©rieur du trou.

-Quoi? Le Vilain sorcier regarde alors vers le trou.  Le sorcier n’en revient pas
Cette magie est beaucoup plus forte que la sienne, il ressent alors une peur sans prĂ©cĂ©dent.

Il se prĂ©cipite vers le trou en restant calme, ses comparses ne doivent pas savoir ce qu’il ressent, il doit garder la tĂȘte haute.  Ses comparses le suivent sans rien dire.  La sphĂšre est maintenant face Ă  face avec le trio.  Luana regarde le Vilain sorcier, elle ne fait que le regarder, intensĂ©ment, sans rien dire.  Elle porte sa main droite vers le collier dissimulĂ© sous son armure et elle formule sa deuxiĂšme demande :  Emmener MĂ©mĂ© et moi dans un endroit sĂ©curitaire MAINTENANT.

Luana et MĂ©mĂ© disparaissent de la sphĂšre.  Sous cet impact, la sphĂšre Ă©clate en mille morceaux projetant le trio sur les parois de la caverne.  Un peu sonnĂ©, le Vilain sorcier se relĂšve avec difficultĂ© sans quitter des yeux l’endroit oĂč la sphĂšre a disparu.  Il doit contacter l’Ordre de la magie noire, il a besoin d’aide.  Il n’adresse aucun regard Ă  ses comparses; il sait que ses comparses l’observent et qu’ils n’osent rien dire pour ne pas Ă©veiller sa colĂšre.  Sans crier gare, il lĂšve sa main droite et il claque ses doigts pour disparaitre.

Un des comparses s’écrie :

-Qu’est-il arrivĂ©? Tu as vu comme moi, Luana a encore rĂ©ussi Ă  s’enfuir, elle a mĂȘme libĂ©rĂ© MĂ©mĂ©.  Je ne sais pas pour toi mais je commence Ă  douter du MaĂźtre.

-Tais-toi, il pourrait ĂȘtre dans les parages, tu sais comment il rĂ©agit quand il est contrariĂ©?

-Il est parti, je me demande bien oĂč il est allĂ©? Bon, il faut retourner dans notre refuge, je crois que nous devons raconter aux autres ce qui s’est passĂ© ici.

-Pourquoi? Il va ĂȘtre encore plus de mauvaise humeur.  Je crois que nous ne devons rien dire.

-Non, au contraire les autres doivent le savoir. Je commence Ă  douter que le MaĂźtre va gagner contre Luana.

-Chut, il pourrait t’entendre


Tous les deux ils se dirigent vers le refuge, chacun dans leurs pensées.

Pendant ce temps, Luana et MĂ©mĂ© ont atterri dans un endroit un peu insolite, un jardin Ă  l’enceinte du chĂąteau, proche de la porte du donjon.

Chapitre 15

Tout Ă  coup, la porte du donjon s’ouvre et une jeune femme cours dans leur direction en agitant la main en guise de salut.  EssoufflĂ©e et un sourire aux lĂšvres, elle regarde MĂ©mĂ© et Luana.  MĂ©mĂ© scrute le visage de la jeune femme et elle articule :  Mathilda?

– Vous m’avez reconnue MĂ©mĂ©, je suis si contente de vous voir. Mathilda enlace MĂ©mĂ©.

-Comment se fait-il que tu sois ici? Et les autres sont-ils avec toi?  La reine et le roi


-Nous sommes tous ici et nous vous attendons, CĂ©leste est venue voir la reine pour l’informer que vous et Luana serez ici car vous avez besoin de vous cacher du Vilain sorcier.

Mathilde se place entre les deux et elle les prend par le bras tout en marchant vers l’entrĂ©e du donjon.

-Ne vous inquiĂ©tez pas toutes les deux, le Vilain sorcier nous rend visite seulement en cas de besoin, c’est la reine ou le roi qui le convoque. CĂ©leste a avisĂ© la reine ce matin, il parait que le Vilain sorcier a quittĂ© le Royaume de l’arc-en-ciel; CĂ©leste croit que le Vilain sorcier est parti chercher du renfort Ă  la suite de ce qui s’est produit dans la grotte.

Luana est surprise par la tournure de la situation.  Tout ce temps, la reine, le roi et leur personnel ont Ă©tĂ© gardĂ© prisonniers dans le donjon aux cours de ces derniĂšres annĂ©es
  Quand elle est venue avec le peuple camĂ©lĂ©on pour vĂ©rifier les lieux, ils semblĂšrent inhabitĂ©s
 Luana cesse de rĂ©flĂ©chir Ă  cette nouvelle information car MĂ©mĂ©, Mathilda et elle pĂ©nĂštrent dans le donjon.  Et quel accueil, tout le monde leur sourit, ils acclament leur entrĂ©e en applaudissant et en criant leurs noms, la reine et le roi les fĂ©licitent de leur exploit et un banquet est servi en leur honneur.

MĂ©mĂ© et Luana sont assises Ă  la table de la reine et du roi.  La reine s’adresse Ă  MĂ©mé :

-As-tu reconnu le Vilain sorcier?

-Ma reine, tous les villageois savent qui est le Vilain sorcier. Nous avons tellement Ă©tĂ© surpris de le voir transformĂ©.  Un homme si intĂšgre et bon envers nous tous; il est comme possĂ©dĂ© par le mal.  Avant la venue de Luana, le village a Ă©tĂ© plongĂ© dans la misĂšre, il nous a tout enlevĂ©, nous avons Ă©tĂ© privĂ©s de libertĂ© et il nous a mĂȘme privĂ© du soleil.

La reine ajoute :

-Je crois qu’il y a de l’espoir MĂ©mĂ©, il a pris soin du roi, du personnel et de moi-mĂȘme, nous n’avons manquĂ© de rien.

Mémé est surprise mais choquée à la suite de la réplique de la reine :

-Avec tout le respect que je vous dois ma reine, je crois que vous avez été privilégiée par votre statut.

Le roi intervient alors dans la conversation et il dit tout simplement :

-Nous sommes ici pour nous amuser, alors cette conversation est terminĂ©e maintenant. Tout en souriant, il se tourne vers Luana et il demande : Luana, comment es-tu arrivĂ©e au Royaume de l’arc-en-ciel et pourquoi as-tu acceptĂ© ce dĂ©fi?

Plus tard, Luana couchĂ©e dans un lit douillet repense aux nouvelles informations reçues lors de ce banquet. PremiĂšrement, le point le plus important c’est que le Vilain sorcier est connu par MĂ©mĂ©, les villageois, la reine, le roi, le personnel.  Est-ce quelqu’un du village? Est-ce le prince lui-mĂȘme? DeuxiĂšmement, il a pris soin de la reine, du roi et du personnel depuis 10 ans, pourquoi?  Cela aurait du sens qu’il soit le prince.

Un souvenir surgit dans ses pensĂ©es, elle s’assoit dans son lit.  Pourquoi ai-je oubliĂ© ce dĂ©tail?  Lorsque le peuple camĂ©lĂ©on et moi sommes venus vĂ©rifier les lieux, j’ai ressenti un fourmillement dans ma nuque Ă  trois endroits distincts dans le chĂąteau.  Le Vilain sorcier a dĂ» jeter un sort de camouflage, c’est pour cela que nous n’avons rien vu.  Luana dĂ©cide d’explorer les deux autres endroits.  Elle espĂšre trouver des indices pour percer l’énigme.  Elle fait appel Ă  deux sorts magiques; celui de l’invisibilitĂ© afin que personne ne la voie et le sort de carapace afin qu’aucune Ă©motion ne soit transmise Ă  quiconque pourrait les ressentir comme le Vilain sorcier.

Chapitre 16

Luana se dirige vers le mur du donjon oĂč elle a ressenti le fourmillement dans sa nuque.  Elle se tient devant le mur, elle tend la main et elle reçoit une charge Ă©lectrique.  Bon, c’est certain que quelque chose est dissimulĂ© derriĂšre ce mur comme un secret bien gardĂ©.  Bien sĂ»r, je dois alors lui demander de me le rĂ©vĂ©ler.  Elle lĂšve la main Ă  la hauteur du mur, faisant appel Ă  la magie blanche, elle Ă©met de sa main un rayon lumineux et dit :

-RévÚle-moi ton secret maintenant.

Un petit trou minuscule apparait et s’agrandit pour rĂ©vĂ©ler un passage secret.  À l’intĂ©rieur du passage, les pierres se mettent Ă  leur place respective, une par une commençant par le seuil de l’entrĂ©e en continuant leur progression jusqu’au fond du couloir.  Sans hĂ©siter Luana pĂ©nĂštre Ă  l’intĂ©rieur en se dĂ©plaçant Ă  une vitesse vertigineuse pour aboutir sur une toute petite grotte.

Elle aperçoit des gens couchĂ©s Ă  mĂȘme le sol, enveloppĂ©s par une couverture.  En se penchant, elle reconnait les comparses du Vilain sorcier.  Elle s’interroge : “ Est-ce le repaire du Vilain sorcier? ”.  C’est alors qu’elle entend des chuchotements tout au bout de la grotte.  Elle se faufile donc dans cette direction et elle reconnait aussitĂŽt les deux complices du Vilain sorcier qui ont enlevĂ© MĂ©mĂ©.  Ils sont en pleine conversation :

-Nous devons informer les autres de la raison qui a incitĂ© le Vilain sorcier Ă  demander de l’aide Ă  l’Ordre de la magie noire. Il ne leur a pas rĂ©vĂ©lĂ© sa derniĂšre dĂ©faite face Ă  Luana qui a rĂ©ussi Ă  libĂ©rer MĂ©mĂ©.  Maintenant, il veut prendre en otage les gens du village, ce sont nos familles, nos amis.

-Je crains de m’avoir trompĂ© en acceptant de l’aider
 Au tout dĂ©but, je voulais seulement que mes parents soient fiers de moi si j’aidais un ami. La cause du Vilain sorcier a changĂ© aux cours des annĂ©es et je n’approuve pas sa nouvelle cause; il devient plus cruel de jour en jour.  Cela m’effraie.

-C’est la mĂȘme chose pour nous tous. Il a tellement changĂ©, avec le temps, il est devenu hargneux et menteur.  Nous devons aviser les autres et aider les villageois avant qu’il ne soit trop tard.  Demain, lors du coucher du soleil, il attaquera les gens responsables de cette magie blanche en espĂ©rant capturer Luana pour l’empĂȘcher de dĂ©couvrir l’énigme.  Il est si imbu de lui-mĂȘme.

-Tu as raison, nous allons aviser les autres maintenant avant qu’il ne soit trop tard pour agir.

Luana repart aussitĂŽt, elle doit aviser GĂ©dĂ©on, le grand-pĂšre de Yan.  Le peuple CamĂ©lĂ©on doit ĂȘtre prĂȘt pour l’affrontement.  Il faut mettre Ă  l’abri les villageois
 Je n’ai mĂȘme pas dĂ©couvert l’énigme, la guerre va-t-elle s’éterniser sur deux jours?  Sortant du passage secret, elle prend le soin de remettre Ă  l’état le mur pour ne pas Ă©veiller des soupçons de la part du Vilain sorcier.  Elle contacte GĂ©dĂ©on par tĂ©lĂ©pathie :

-Luana, que ce passe-t-il? Je ressens ta fébrilité, es-tu en danger?

-Non, je cherche des indices pour percer l’énigme. J’ai dĂ©couvert le repĂšre du Vilain sorcier.  Je sais qu’il a fait appel Ă  l’Ordre de la magie noire et leur intention est d’attaquer demain au coucher du soleil.  Mais ce n’est pas tout, l’Ordre de la magie noire prendra en otage les villageois.

-Luana, ce sont de trĂšs bonnes informations. Nous empĂȘcherons l’otage.  Les villageois et toutes les crĂ©atures enchantĂ©es seront dĂ©placĂ©s vers la clairiĂšre de la ForĂȘt enchantĂ©e dĂšs ce soir.  Ils seront tous en sĂ©curitĂ©.  Bonne information concernant l’endroit du repaire du Vilain sorcier; cela pourrait se rĂ©vĂ©ler utile lors de cette confrontation.  Ne t’inquiĂšte pas, tous les peuples des autres royaumes et nos guerriers sont prĂȘts Ă  livrer la bataille; en sachant qu’ils attaqueront demain, nous adapterons une stratĂ©gie pour les dĂ©stabiliser.  Concentre-toi de percer l’énigme.

-Il me reste un autre endroit Ă  vĂ©rifier, j’espĂšre trouver l’information nĂ©cessaire. Je te tiens au courant GĂ©dĂ©on, Luana coupe sa conversation tĂ©lĂ©pathique avec GĂ©dĂ©on.

Faisant appel Ă  sa vitesse hypersonique, Luana est dĂ©jĂ  rendu devant la porte de la plus haute tour, c’est le second endroit oĂč elle a ressenti un fourmillement dans sa nuque.  Elle remarque aussitĂŽt de la lumiĂšre sur le seuil de la porte et elle entend la voix du Vilain sorcier.  Pourquoi est-il ici et Ă  qui s’adresse-t-il?  Elle s’approche afin d’entendre la discussion.

Chapitre 17

Le Prince regarde le Vilain sorcier se dĂ©placer dans la piĂšce, l’air prĂ©occupĂ©.  Il n’a pas vu le sorcier depuis la libĂ©ration des villageois.  Combien de temps s’est-il Ă©coulĂ© depuis cette journĂ©e?

Le Vilain sorcier fait face au Prince, il le regarde dans les yeux et il lui dit :

– Cela fera dix ans dans deux jours que Luana est au Royaume et je n’ai pas rĂ©ussi Ă  la capturer.

Le Prince constate que le Vilain sorcier fulmine et qu’il a l’air anxieux.  Un des sortilĂšges infligĂ©s par le Vilain sorcier empĂȘche le Prince de lui adresser la parole.  Donc, il Ă©coute.

Il rit fort et il regarde le Prince.

-Nous allons prendre en otage les villageois et Luana n’aura aucun choix, elle devra sortir de sa cachette pour les libĂ©rer. Les sorciers qui l’aident seront lĂ  car seule la magie blanche peut combattre la magie noire.  L’Ordre de la magie noire et moi-mĂȘme leur tendront un piĂšge.

Tout en parlant, ils se frottent les mains et sur son visage un sourire mi-amer apparait.

-Elle ne gagnera pas cette fois-ci
 Nous allons mĂȘme attaquer les sorciers responsables de cette magie blanche dĂšs demain au coucher du soleil, deux jours avant le jour fatidique; ils ne seront pas prĂ©parĂ©s.

Le Vilain sorcier Ă©clate d’un rire amer.  Regardant le Prince, il lĂšve le bras droit, il claque ses doigts de la main droite disparaissant dans un nuage de fumĂ©e. AussitĂŽt que le Vilain sorcier a quittĂ© la piĂšce, le Prince s’endort et il devient invisible pour quiconque entrera dans la piĂšce. Luana constate que la lumiĂšre n’éclaire plus le seuil, elle tend l’oreille, aucun son…  Le Vilain sorcier a-t-il quittĂ© la piĂšce? Elle dĂ©cide donc d’entrer dans la plus haute tour du chĂąteau.  Elle ne voit rien mais elle ressent cette sensation de picotements dans la nuque. Elle doit percer le secret de cette tour, son cƓur lui dicte que ce secret lui rĂ©vĂšlera une partie de l’énigme.  Comment doit-elle agir?  Elle dĂ©cide d’opĂ©rer comme la premiĂšre fois, elle tend le bras et une lumiĂšre Ă©clatante Ă©merge de sa main et elle demande :

-RévÚle-moi ton secret maintenant.

Rien ne se produit.  “ RĂ©flĂ©chis Luana, rĂ©flĂ©chis.”

La premiĂšre fois j’étais face Ă  un mur, maintenant je suis dans une piĂšce complĂštement vide. Est-elle vraiment vide?  Non, le fourmillement dans la nuque est bien prĂ©sent donc il y a de la magie.

Tout en rĂ©flĂ©chissant, elle se dĂ©place dans la piĂšce lorsqu’elle heurte un objet; elle lĂąche un petit cri de douleur.  Elle commence Ă  palper Ă  l’aveugle ce qui est devant elle.

-Je suis Luana et qui ĂȘtes-vous?

-Je suis le Prince de ce royaume, je suis retenu prisonnier par mon frĂšre sur ce lit Ă  baldaquin depuis plus de quinze ans. Je sais que tu as libĂ©rĂ© les villageois de son emprise, il y a 10 ans.  J’ai entendu ton nom acclamĂ© par les villageois
J’espĂšre que tu es l’élue qui dĂ©couvrira l’énigme pour nous libĂ©rer.

Luana est sidĂ©rĂ©e.  Le Vilain sorcier est un prince
 Devra-t-elle libĂ©rer le Prince et le Vilain sorcier afin que la paix revienne au Royaume de l’arc-en-ciel?  Comment va-t-elle convaincre les villageois de pardonner au Vilain sorcier?  Qu’adviendra-t-il de l’Ordre de la magie noire?  Comment fera-t-elle face Ă  cette situation?

Chapitre 18

Luana constate que le Prince est endormi et qu’il a Ă©tĂ© capable de bouger sa main grĂące Ă  sa magie blanche. En touchant la main du Prince, la magie blanche s’est activĂ©e pour lui rĂ©vĂ©ler ce qu’elle voulait savoir. Cette connexion permet au Prince d’ĂȘtre protĂ©gĂ© sous ses deux sorts magiques ; celui de l’invisibilitĂ© et celui de la carapace. Elle peut maintenant communiquer avec le Prince par tĂ©lĂ©pathie sans que le Vilain sorcier s’en aperçoive.

  • Nous communiquons par tĂ©lĂ©pathie mon Prince, c’est le seul moyen que la magie blanche a trouvĂ© pour me dĂ©voiler votre prĂ©sence et que le Vilain sorcier ne perçoit pas notre communication. Vous m’avez rĂ©vĂ©lĂ© que le Vilain Sorcier est votre frĂšre, pourtant je ne vois aucune ressemblance entre vous.
  • Nous sommes des jumeaux identiques
 Je crois que mon frĂšre a Ă©tĂ© envoutĂ© par un sort malĂ©fique.
  • Qu’est-il arrivĂ©, le savez-vous ?
  • Je suis arrivĂ© trop tard pour l’aider. Si je pense aux Ă©vĂšnements de cette journĂ©e, seras-tu capable de les voir ?
  • Oui, mon Prince, je verrai tous vos souvenirs auxquels vous penserez.

Le Prince se remĂ©more cette journĂ©e fatidique lors de son retour au Royaume pour le couronnement. Luana visualise les images que le Prince lui partage. Elle voit toutes les Ă©preuves que le Prince affronte pour arriver Ă  la journĂ©e de la cĂ©rĂ©monie : vents forts, pluies torrentielles, grĂȘle. Elle ressent sa peur de ne pas ĂȘtre lĂ  Ă  temps. Maintenant, c’est du soulagement qu’il ressent lorsqu’il arrive au village et son inquiĂ©tude lorsqu’il voit MĂ©mĂ© courir vers lui ; il voit de la dĂ©tresse dans ses yeux. MĂ©mĂ© l’informe que son frĂšre n’est plus le mĂȘme, qu’il a changĂ© durant son absence. C’est alors que le Prince tourne son attention vers la plateforme sur la grande place publique. Il aperçoit son frĂšre se tenant en face de ses parents et il constate sa transformation physique. Surpris, il guette le moindre geste de son frĂšre, car celui-ci a une baguette magique et il pointe sa baguette vers ses parents. Le Prince ne comprend pas la situation, mais il ressent l’urgence d’agir, ses parents sont en danger.   S’élançant avec son cheval vers la plateforme, il ordonne Ă  son frĂšre d’arrĂȘter, mais il est trop tard, une dĂ©charge Ă©blouissante se propulse sur ses parents qui se volatilisent sous ses yeux.

Le Prince anéanti demande à son frÚre.

  • Qu’as-tu fait JĂ©rĂ©mie ? OĂč sont nos parents ? Quel sort leur as-tu fait subir ?

Son frĂšre rit amĂšrement.

  • Aujourd’hui, je serai couronnĂ© Roi. Personne ne pourra le contester, ni les parents, ni toi Jacob.

En disant cela, d’un coup de baguette le Vilain sorcier fait disparaitre son frĂšre devant tous les villageois prĂ©sents. Les souvenirs du Prince emmĂšnent Luana dans la plus haute tour du chĂąteau. Le Prince panique, car il ne sait pas oĂč il est ; il ne peut pas bouger, il ne peut pas crier. C’est alors que le Prince aperçoit une multitude d’étoiles miniatures se dĂ©plaçant dans le noir, ces Ă©toiles se dirigent vers lui. Son cƓur bat trĂšs vite, il a extrĂȘmement peur, ne pouvant bouger, il ne peut pas se dĂ©fendre. Maintenant, le Prince est soulagĂ©. Ces Ă©toiles miniatures sont les baguettes magiques illuminĂ©es d’une lumiĂšre blanche scintillante des fĂ©es de la ForĂȘt enchantĂ©e, CĂ©leste, la reine des fĂ©es. Toute la colonie se positionne en face du Prince Jacob. CĂ©leste informe le Prince de la situation :

  • Vos parents ne sont pas en danger mon Prince. Ils m’ont demandĂ© d’arrĂȘter cette malĂ©diction qui sĂ©vit au Royaume. Malheureusement, je ne peux rien y changer. Cependant, le couronnement n’aura pas lieu, car les fĂ©es et moi-mĂȘme unirons nos forces magiques pour crĂ©er une prophĂ©tie afin de sauver le Royaume.

Sous les directives de CĂ©leste, toutes les fĂ©es lĂšvent leurs baguettes. Toutes les forces magiques de leurs baguettes se rallient en une seule magie trĂšs puissante. CĂ©leste et les fĂ©es de la ForĂȘt rĂ©citent la prophĂ©tie sous le regard du Prince avant que celui-ci s’endorme :

« Une jeune fille altruiste vivra au Royaume de l’arc-en-ciel prĂšs d’une dĂ©cennie. Elle apportera le rĂ©confort Ă  ce peuple meurtri par la cruautĂ© du sorcier et elle sĂšmera la joie de vivre aux habitants du Royaume qui ont Ă©tĂ© plongĂ©s dans la tristesse Ă  la suite d’une malĂ©diction profĂ©rĂ©e par un sorcier de l’Ordre de la magie noire. Cette malĂ©diction sera rĂ©voquĂ©e lorsque la jeune fille devenue femme percera l’énigme pour libĂ©rer le Prince et le bonheur reviendra au Royaume de l’arc-en-ciel pour les siĂšcles Ă  venir. »

Luana sait ce qu’elle doit faire maintenant, elle remercie le Prince avant de le quitter. En utilisant une troisiĂšme fois le collier de CĂ©leste ; elle se propulse dans sa chambre situĂ©e au donjon. Elle a besoin de repos. Toutes les informations en main, elle devra Ă©tablir un plan afin de sauver le Vilain sorcier, le seul Prince victime de la malĂ©diction.

Luana s’est levĂ©e tĂŽt, elle est dĂ©bordante d’énergie. La nuit a Ă©tĂ© bĂ©nĂ©fique pour elle. En se rĂ©veillant, Luana a un plan pour libĂ©rer le Prince. Avant d’aller dĂ©jeuner, elle contacte GĂ©dĂ©on et MĂ©mĂ© par tĂ©lĂ©pathie. Elle leur explique le plan qui sera mis en place au coucher du soleil, quand l’affrontement aura lieu entre l’Ordre de la magie blanche et l’Ordre de la magie noire. Lorsque MĂ©mĂ© est dĂ©connectĂ©e, Luana demande conseil Ă  GĂ©dĂ©on afin de renverser un sortilĂšge prodiguĂ© par un sorcier de la magie noire.

C’est l’heure de l’affrontement. Tous les guerriers du peuple camĂ©lĂ©on et les divers royaumes de l’Ordre de la Magie blanche sont camouflĂ©s dans des endroits stratĂ©giques au village et dans la ForĂȘt enchantĂ©e. Tous sont Ă  l’affut du moindre signe de l’Ordre de la magie noire. GĂ©dĂ©on communique avec eux par tĂ©lĂ©pathie, ils sont informĂ©s que Luana leur enverra un signe pour joindre leur force. Ils doivent rester en mode tĂ©lĂ©pathique afin de recevoir un signe de Luana pour vaincre cette dualitĂ© entre les deux forces de la magie.

La Reine, le Roi, MĂ©mĂ© et le personnel sont maintenant en sĂ©curitĂ© avec les villageois. Luana a utilisĂ© une quatriĂšme pierre de son collier en les dĂ©portant. Elle communique par tĂ©lĂ©pathie avec MĂ©mé : « C’est le temps MĂ©mĂ©, tu peux partager mon secret avec tous ceux qui sont prĂ©sents dans la clairiĂšre ». Croisant les doigts pour que son plan fonctionne, Luana quitte la clairiĂšre en se tĂ©lĂ©portant Ă  la plus haute tour du chĂąteau, une cinquiĂšme pierre magique est utilisĂ©e. Elle se trouve maintenant en face du Prince Jacob, toujours endormi sur son lit baldaquin. Luana sollicite la magie blanche afin de rĂ©voquer l’ensorcĂšlement qui retient le Prince prisonnier sur le lit et elle y met tout son cƓur en le touchant. Elle jubile lorsqu’elle s’aperçoit que le Prince Jacob se rĂ©veille, il est capable de parler et de bouger. Sans lui laisser le temps de parler, Luana l’informe que l’affrontement aura lieu aujourd’hui. Luana regarde le Prince directement dans les yeux : « Nous devons capturer le Vilain sorcier et j’ai besoin de votre aide ». Elle lui rĂ©vĂšle son plan afin que la prophĂ©tie puisse se rĂ©aliser.

Le sorcier qui prodigue un sortilĂšge reçoit une petite dĂ©charge Ă©lectrique lorsque son sortilĂšge ne fonctionne plus. Le Vilain sorcier sait que son frĂšre est libre et il se doute que c’est l’Ɠuvre de Luana. Il ne peut pas se tĂ©lĂ©porter prĂ©sentement, car le Maitre de l’Ordre de la magie noire a donnĂ© le coup d’envoi pour prendre d’assaut le village. Les sorciers de l’Ordre de la magie noire quittent leur repĂšre en se tĂ©lĂ©portant un par un au village. Leur mission est de capturer les villageois. Le Maitre constate que le village est dĂ©sertĂ©. Un bombardement de tirs magique assaille de tous bords et de tous cĂŽtĂ©s. Un sorcier cri : « C’est une embuscade, cachez-vous ». Le Maitre saisit le Vilain sorcier par le bras et il l’emmĂšne avec lui dans un abri.

  • Nous sommes dans une embuscade. As-tu parlĂ© de la prise d’otage des villageois Ă  quelqu’un ?
  • Hum, j’ai informĂ© mes comparses, seulement eux Ă©taient au courant. Tous me craignent, ils n’oseront me dĂ©fier.
  • Les seules personnes en qui tu peux avoir confiance, c’est l’Ordre de la magie noire. J’espĂšre que ton frĂšre n’a pas Ă©tĂ© libĂ©ré  Va le chercher immĂ©diatement, tes parents vont tout faire pour le protĂ©ger.

Le Vilain sorcier n’ose pas avouer au Maitre que son frĂšre n’est plus ensorcelĂ©, toutefois, il sait qu’il n’a pas quittĂ© la plus haute tour du chĂąteau. Peut-ĂȘtre que Luana est lĂ  Ă©galement. Imbu de lui-mĂȘme, convaincu qu’il capturera son frĂšre et Luana, il se tĂ©lĂ©porte dans la tour. ArrivĂ© sur place, il ne voit personne. Luana et le Prince Jacob sont camouflĂ©s sous les sorts de celui de l’invisibilitĂ© et celui de la carapace. C’est Ă  cet instant, que le Prince Jacob saisit le Prince JĂ©rĂ©mie par-derriĂšre, de ses deux bras, l’empĂȘchant d’utiliser sa baguette magique. Luana touche la sixiĂšme pierre de son collier et elle se tĂ©lĂ©porte avec les jumeaux dans la clairiĂšre. Tous les villageois attendent leur arrivĂ©e. Luana et les jumeaux sont en face de MĂ©mĂ©. MĂ©mĂ©, la Reine, le Roi et les villageois se tiennent par la main. Luana pose sa main droite sur l’épaule de MĂ©mĂ© et sa main gauche sur l’épaule du Vilain Sorcier. Sans plus attendre, Luana s’adresse Ă  tous ceux prĂ©sents :

  • Vous, les villageois avez la puissance de la magie blanche en vous, cette magie que MĂ©mĂ© vous a transmise. L’énigme dit que nous devons libĂ©rer le Prince. Le Prince que nous devons libĂ©rer est le Prince JĂ©rĂ©mie. Il a Ă©tĂ© ensorcelĂ© par l’Ordre de la magie noire. Vous pouvez communiquer avec lui par tĂ©lĂ©pathie ; souvenez-vous de sa bontĂ©, de sa gĂ©nĂ©rositĂ© qu’il a partagĂ©e avec vous afin de briser l’ensorcĂšlement. Aidez-le Ă  se souvenir.

Les villageois se remĂ©morent le Prince JĂ©rĂ©mie, un homme affable apportant conseils et retroussant ses manches pour aider les villageois, il Ă©tait toujours de bonne humeur. Un changement se produit, peu Ă  peu, imperceptible au dĂ©but, mais au fur de la progression, le Prince JĂ©rĂ©mie reprend son apparence de jumeau identique, mais une mĂšche noire le distingue maintenant du Prince Jacob. C’est Ă  ce moment qu’une petite flamme blanche se manifeste enveloppant les jumeaux. La magie de la magie blanche se manifeste une deuxiĂšme fois dans la clairiĂšre afin d’apporter son aide. Luana termine l’énigme : « Lorsque le Prince sera libĂ©rĂ©, les jumeaux retrouveront leur complicitĂ© et le peuple du Royaume de l’arc-en-ciel retrouvera le bonheur de vivre. »

La petite flamme blanche virevolte partout sous le dĂŽme de protection, de gauche Ă  droite, de haut en bas, se frayant un chemin parmi les villageois et la famille royale riant de sa voix enfantine annonçant que le Royaume de l’arc-en-ciel et tous les royaumes seront enfin dĂ©barrassĂ©s de l’Ordre de la magie noire. Elle franchit le haut du dĂŽme tournoyant sur elle-mĂȘme, formant une sphĂšre, se projetant Ă  l’extĂ©rieur du dĂŽme protecteur apportant avec elle un fil magique la reliant au dĂŽme. La sphĂšre zigzague vers le ciel pour terminer son ascension juste au-dessus de la clairiĂšre englobant le village et la ForĂȘt enchantĂ©e. C’est le signe que les sorciers de l’Ordre de la magie blanche attendent ; des jets magiques sont propulsĂ©s vers la sphĂšre unissant ainsi leurs puissances de la magie blanche Ă  la sphĂšre. AussitĂŽt que toutes les magies blanches sont rĂ©unies, la sphĂšre tourne sur elle-mĂȘme de plus en plus vite et une lumiĂšre Ă©clatante Ă©merge se propulsant dans tous les recoins de ce monde parallĂšle. Tous les sorciers de l’Ordre de la magie noire se trouvant sur le territoire sont propulsĂ©s Ă  l’intĂ©rieur de la sphĂšre, emprisonnĂ©s. La flamme blanche annonce :

  • Luana a percĂ© l’énigme, le Prince JĂ©rĂ©mie est libĂ©rĂ©. GrĂące Ă  l’union des forces de tous les peuples chassĂ©s de leurs royaumes et des peuples qui craignaient d’ĂȘtre chassĂ©s de leurs royaumes, l’amour a triomphĂ©. Les sorciers de l’Ordre de la magie noire seront condamnĂ©s Ă  errer dĂ©finitivement dans l’univers.

La sphĂšre se catapulte vers le ciel, dĂ©passant les Ă©toiles et la lune, finissant sa progression dans l’univers.

GrĂące Ă  Luana, les Princes jumeaux sont couronnĂ©s Rois et tous les deux gouvernent avec fiertĂ© au Royaume de l’arc-en-ciel, les villageois sont heureux. La Reine et le Roi ont enfin pris une retraite bien mĂ©ritĂ©e. Les peuples de l’Ordre de la magie blanche ont retrouvĂ© leur royaume qui avait Ă©tĂ© pris d’assaut ; mĂȘme le peuple camĂ©lĂ©on est retournĂ© dans leur royaume. Luana vit avec ses parents et tous les jours elle emprunte l’accĂšs du ChĂȘne centenaire pour se rendre au village pour visiter MĂ©mĂ©.

FIN